J'ai cédé mon âmestramgram au diable...
...pour échapper à l'ennui.
Fragile.
L'énergie, mon énergie, puissante et palpitante, se consummait peu à peu sur le bûcher de l'ennui sans que j'eus pu arrêter le processus en cours.
Je me sentais m'éteindre. Je réalise. Mais je n'avais pas les moyens d'y changer quoique ce fut.
Zen.
La passion, ma passion, avait presque cessé de brûler, elle s'enfuyait à flots continus de moi.
Je me lève avec le cui-cui sympathique des oiseaux gazouilleurs, des arcs-en-ciel s'accrochent juste devant ma fenêtre, je souris, je suis en paix avec le monde, en harmonie avec la nature...
Liquide.
Puis, la journée avance et je suis inquiète. Je regarde par dessus mon épaule.
Je me sens bizarre, je suis malade. Je tourne en rond.
Je travaille, je m'occupe, je cours partout puis je m'arrête: j'ai le vertige.
Qu'est-ce? Je ne me sens plus bien, je suis angoissée.
Je reprends mes activités, je sors, je ris, mais ce n'est plus jamais pareil. Je m'amuse, je profite, mais mes pensées sont comme figées dans l'instant, stoppées.
Les questions reviennent me tourmenter, je n'ai pas l'habitude.
J'en ai le vertige. Je me sens démunie, face à l'ennui, je me retourne, mais je n'ai nulle paroi à laquelle m'agripper, je suis face au vide, et je tombe.
Mais il est arrivé, le diable.
Il m'a montré qu'il existe un autre chemin que celui de l'ennui. Que j'avais tort d'avoir peur.
Et j'ai choisi de le parcourir. Pour voir. Je lui ai fait confiance.
Mais voilà que je suis prise au piège.
Je ne connais pas les mots, je ne connais pas les gestes...s'en doute-t-il? Je m'interroge, je l'interroge...peut-il me répondre?
C'est étrange cette sensation, je ne la savais pas, on croit des choses, mais on ne les sait pas toujours, et là, là... Je réalise.
Fragile.
Je ne suis pas sûre. Je tremble. Je ne veux pas, mais ça m'échappe. Voilà qu'il y a plus que mon âmestramgram dans la balance. J'essaie de rattraper le tout au vol, mais ça m'échappe.
Dis le diable, tu fais attention, hein? Certains jouets sont si vite brisés.
Je pense que je pense...je suis?
Tu m'entends? Dis, tu m'entends?
Hm.
Et tu me vois? Dis, est-ce que tu me vois?
Hm? Oui oui.
Alors pourquoi j'existe pas?
Pas encore, c'est vrai. Tu es encore juste dans ma tête, c'est pour ça.
t'as réponse à tout toi, alors! Je veux dire, quadn on laisse les gens indifférents, s'ils ne nous entendent pas, s'ils ne voient pas, s'ils ne nous sentent pas, on n'existe pas. On est à travers les autres. Tu me l'as appris. Je suis à travers toi.
Ca ne suffit pas tout à fait. Tu es à travers mon imagination. Mais les autres dont tu parles, eux, ils ne savent pas.
Oh! Mais...Comment faire pour exister pour de bon alors? Je veux être. Je veux...
Tu veux, tu veux! La belle affaire! Mais tu es. Moi je te sens. Je te vois. Je t'entends.
Mais tu viens de dire...les autres...
Les autres, on s'en fout! Ce qui compte, c'est toi. Et tu seras. Tu es déjà. Là. Tu vois, tu entends, tu ressens. C'est plus que beaucoup, tu sais.
Et ça suffit? Je te suffis? Tu me suffis?
Non. Mais j'y remédie, ne t'inquiète pas. Je t'invente un monde. Je te crée un univers. Déjà, tu n'es plus seul. Au commencement, il n'y avait que moi. Et maintenant, maintenant existe. vois. entends. Ressens. Tu es.
Tu es Dieu?
Non, voyons. Je suis juste quelqu'un qui imagine. Oui, une personne avec de l'imagination, et qui s'en sert.
c'est déjà plus que beaucoup. Enfin, je crois. Dis, je peux?
Oui, va. Tu n'es plus ma créature, déjà tu veux aller voir ailleurs! Tu m'échappes, tu vis.
Et c'est mal?
Non. Allez, je t'en prie, tu m'empêches de créer. D'imaginer. Va.
{Lost in emotion}
Je me sens pas bien là.
Il y a un moment que je suis rentrée, j'ai allumé tous les radiateurs. Mais je ne me réchauffe pas. J'ai froid.
Je cherche des yeux un endroit où me cacher des mots qui s'insinuent, des couleurs, mais rien à faire. La pièce est plus nue qu'une prison.
Je m'allonge au sol, regarde le plafond, respire. Me concentre. Sur le vide autour de moi. Je ne peux pas me défendre. Je dois absolument trouver une solution, me défaire de ça, échapper aux émotions.
Retrouver un esprit vierge.
Je ne me connais plus. Je ne sais plus. Trop de questions, trop de pensées.
Si je cours, si je fuis?.. Les faire sortir de ma tête, de mon corps, de moi. A coup de plume sur mon carnet bleu, mettre des mots dessus pour les capturer et les éloigner.
Si je reste?.. Les laisser m'imprégner, me laisser m'en imprégner. A coup de plume sur mon carnet bleu, mettre des mots dessus pour les capturer et les regarder évoluer.
Je ne sais pas, je suis perdue.
[Derrière l'Ecran...]
Balle et rebond
J'ai emménagé une chaise à bascule dans ma tête, sur laquelle je m'asseois de temps en temps. Je prend un crayon, et je couche mes pensées sur un carnet bleu. Des mots, des esquisses, à jamais inachevés, qui ne deviendront ni poêmes ni aquarelles, mais qui resteront gravés. A l'intérieur.
Puis je me lève, je range la chaise et le carnet. J'ouvre les yeux et je suis de nouveau parmis les vivants. Pour combien de temps, je ne saurais le dire...Car je sens les mots et les esquisses me rattraper, et je n'ai nul endroit où courrir me cacher. Mon esprit ne me contient plus, je crois.
{Insomnia}
C'est toujours si dur et si froid
Je me dis toujours au fond de moi
'Je vais bien, ça va aller
Si j'arrive à me maintenir éveillée'
Je ne dors pas, je ne veille pas
Je suis entre ici et là-bas
La réalité ne vaut pas le mirage
Au ciel, à la terre, je préfère les nuages
Il est minuit, mes yeux brûlent
D'aucuns s'endorment, moi je somnambule
Déjà la réalité s'estompe, rien n'est plus ni dur ni froid
Si je reste éveillée, je sais que ça ira...
*Morphée*
+Love+
*Musique*
+Plume+
*J'adore*
...................
*Chou?*
[L’instant t]
Il est tout juste 1h du matin, je ne suis toujours pas couchée...
Il faut dire que d'autres que moi ne le sont pas non plus, il profitent de la nuit, légèrement étoilée et assez douce,-d'aucuns médisent de Paris en affirmant que c'est la pollution qui maintient la température ainsi!- pour se balader dans les rues presque désertes de la capitale.
La fin d'octobre m'a toujours fait pensé à la fin de l'été. Le mois d'août semble toujours avoir cet effet là sur les gens, ils fuient la ville étouffante et bruyante, prenant qui l'avion, qui le train, qui la voiture, voire qui le plus simple moyen de locomotion -et le plus économique, soit dit en passant! :D - qu'est la marche à pied!
C'est comme un match dont le gagnant sera celui qui sera parti le plus loin, le plus longtemps, et le plus rapidement...le prix décerné n'est autre que le droit d'arborer un sourire des plus commercial afin de vendre sa destination de rêve à de pauvres collègues/camarades moins chanceux, qui sont, au choix, partis en juillet (voire avant, et maintenant leurs vacances sont derrière eux) ou s'apprêtent à partir en septembre (voire après, les tarifs baissent, mais qu'est-ce que c'est long d'attendre!!)
Tiens, ça me fait penser à un week-end à Londres.
Le week-end du 15 août est un de mes préférés.
Londres est une de mes villes préférées...ma préférée étant Paris, of course :]
L'instant t, allez-vous me dire, n'est pas encore évoqué.
En fait si.
Il est maintenant 1h15 et je ne suis toujours pas couchée, je ne suis même pas fatiguée!
Mon esprit est alerte, mes doigts volent sur le clavier, si tant est qu'ils puissent voler!, mes yeux sont grands ouverts, prêts à détecter la moindre faute d'orthographe (si j'en fais, c'est involontairement, et je m'en excuse d'avance ^.^' )
Je couche sur cet article avec le clavier de l'ordinateur, ce que je pourrais coucher sur la page d'un journal, mais ce serait tellement moins drôle... et puis, en ce moment, je trouve qu'écrire sur le pc est moins fastidieux qu'écrire sur du papier, même si l'odeur et la texture ne sont pas à la hauteur (c'est beaucoup moins intime ainsi, vous ne trouvez pas?)
Je me sens comme gribouillée, je suis une photo presque déchirée, la colère était là telle un cri dans la nuit, un verre brisé jeté contre un mur, mais il manquait la volonté, alors on ne m'a pas déchirée entièrement. On a même tenté, sans vraiment y croire, de me rescotcher un peu, mais la cicatrice reste là, visible et accablante...
Je suis entre deux...entre le ciel et la terre, entre le paradis et l'enfer, entre le sommeil et la veille, entre le noir et le blanc, entre l'ombre et la lumière, entre la folie et la raison...
C'est l'instant t.
Nounours sur le bas-côté
Un jour je serai grande...
Ben pourquoi tu pars?
Pourquoi t'en as marre?
Pourquoi tu m'laisses là, comme un ours en peluche élimé?
Pourquoi tu m'abandonnes, au bord de la chaussée?
Je promets que je vais m'améliorer!
Je veux juste être à tes côtés!
Ben pourquoi tu m'lâches?
Pourquoi tu t'fâches?
Pourquoi tu veux pas encore me tenir par la main?
Pourquoi tu m'parles de croisée des chemins?
Moi, je n'ai besoin de rien!
Rien si ce n'est de tes câlins!
Ben pourquoi tu t'en vas?
Pourquoi c'est "comme ça"?
Pourquoi t'as grandi, petite fille?
Pourquoi tu n'aimes plus mon parfum vanille?
C'est pas juste, déjà tu m'oublies!
Me dis pas que c'est déjà fini!
Ben pourquoi tu ris?
Pourquoi je m'sens désuni?
Pourquoi t'es heureuse, et pas moi?
Pourquoi ton amour, j'y ai plus droit?
Ah oui, c'est vrai tu es adulte, c'est ça?
Alors quoi?
J't'aime quand même, moi,t'en fais pas!